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Pour la santé, l’économie et l’écologie : marchez !

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woman walking through small city in caribe

Pour la santé, l’économie et l’écologie : marchez !

Après plus de 130 publications scientifiques et un comité d’experts pluridisciplinaire, les conclusions de l’ADEME posent les bases d’un bilan socio-économique de la marche en France, dans un récent article. Marcher, c’est bon pour tous, même pour l’économie.

Tout d’abord, il faut distinguer différents types de marches :
–  La marche à pied, d’un point A à un point B, pour aller au travail, à l’école ou faire ses courses. Cette catégorie inclut aussi la marche dites « intermodale », qui concernent les trajets effectués pour rejoindre un bus ou simplement sa voiture garée. Le problème, c’est que ces usages sont rares sur nos territoires, nous rendant alors très dépendant de la voiture pour le moindre de nos déplacement, même proche. Et lorsqu’il s’agit de se garer en ville ou dans un bourg pour un rendez-vous, on a rapidement tendance à tourner et retourner à la rechercher de la place parfaite plutôt que de marcher 5 minutes de plus. N’est-ce pas ?
– Il y a ensuite la marche de loisir, pratiquée en salle de sport ou à l’extérieur lors de randonnées, qui répondent avant tout à une recherche de bien-être, d’activité physique ou de « scultage de fessiers ».
– Il existe enfin, un dernier type de marche : la marche dans les espaces privés, chez nous. Pour la prendre correctement en compte, il faut additionner tous les pas effectués au quotidien à l’intérieur d’un logement, d’une entreprise ou d’un centre commercial.

En intégrant ces trois typologies, l’étude de l’ADEME a pu proposer pour la première fois une vision complète et réaliste de la marche comme pratique quotidienne en France.

 

Un Français marche 1h12 par jour

Pour trouver ce chiffre, l’ADEME s’appuie sur deux études, dont une effectuée en partie sur nos territoires ultra-marins. Donc, bien qu’il faille prendre ce chiffre avec quelques pincettes, il reste néanmoins significatif. Dans ce chiffre de 1h12 il faut prendre en compte :

  • 12 minutes pour les déplacements à pied
  • 18 minutes pour la marche de loisir
  • 42 minutes dans les espaces privés (ou plus si vous aussi vous marchez dans tous les sens quand vous êtes au téléphone avec une amie)

 

Bien souvent, les enquêtes nationales prenaient seulement en compte les trajets effectués entièrement à pied, négligeant la marche de loisir et la marche dans les espaces privés. Cette donnée manquante a longtemps empêché de mesurer les bénéfices réels de la marche. En objectivant la pratique et ses impacts, l’étude de l’ADEME vient donc réhabiliter un mode de déplacement universel qui nous concerne tous. Cette étude chiffre également les bénéfices socio-économiques de la marche pour la société. En effet, les politiques publiques favorables à la marche généreraient 57 milliards d’euros de bénéfices nets chaque année. 

En marchant régulièrement, les Français réduisent les risques de maladies chroniques, tout en gagnant en espérance de vie.  La marche agit aussi sur le bien-être et la performance au travail. À l’échelle nationale, cette activité permettrait d’éviter 10.500 décès/an. Les bénéfices touchent également les collectivités locales, qui réalisent des économies substantielles et renouvellent la vitalité des quartiers en développant des environnements favorables à la marche. Moins de circulation motorisée, c’est moins d’entretien de voirie, moins d’aménagements onéreux, moins de nuisances, des espaces publics plus sûrs, plus inclusifs, végétalisés, plus attractifs contribuant fortement à la qualité de l’expérience urbaine de nos villes. En réduisant la dépendance à la voiture, la marche limite le bruit, la pollution atmosphérique et les embouteillages, un gain évalué à près de 4 milliards d’euros pour la collectivité.

Chaque pas compte : au total, les trajets à pied évitent l’émission de 1,2 million de tonnes de CO2.

 

Favoriser la marche ne se résume pas à poser quelques bancs ou à repeindre des passages piétons. C’est une politique publique à part entière, qui touche à l’urbanisme, à la santé, à l’économie locale et au cadre de vie. La priorité consiste à rendre la marche visible et sûre. Cela passe par des aménagements concrets : trottoirs continus et accessibles, zones piétonnes étendues, traversées sécurisées et surtout, la protection des abords des écoles. Ces espaces sont stratégiques : la marche est le mode de déplacement principal des enfants, qui ne disposent souvent d’aucune alternative. Créer des « rues scolaires » apaisées, où ils peuvent se rendre à pied en toute sécurité, c’est moins de stress et du temps gagné pour les parents, tout en encourageant des habitudes durables dès le plus jeune âge. Mais pour que la marche devienne un réflexe, elle doit être utile. Autrement dit, il faut rapprocher les lieux de vie. Un bourg où tout est accessible à pied devient naturellement plus « marchable ».

Bien que les effets soient surtout visibles sur le temps long, cette proximité profite à toutes et à tous. Plus on facilite la marche, plus les habitants s’en emparent. Dans les centres-villes, où plus de 40 % des trajets se font à pied, le taux de vacance commerciale descend souvent sous la barre des 5 % contre plus de 15 % dans les villes dominées par la voiture. Encourager la marche est bien plus qu’un enjeu de mobilité : c’est une stratégie de santé publique, de cohésion sociale et un investissement rentable pour la société française.

Pensez à votre bourg, à votre pays, à votre santé et à votre boutique préférée et marchez !

 

 

 

Accéder à l’article complet de l’ADEME

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